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Dix ans d'entrainement

Dernière mise à jour : 6 avr. 2023

Il y a 10 ans, j'ai commencé à entraîner des athlètes. Depuis, ma vision de l'entraînement a évolué et s'est affinée sur certains points.

En regardant en arrière, j'aurais aimé mettre en place certaines pratiques plus rapidement. Voici quelques points (non exhaustifs) que j’aurais aimé mettre en place plus tôt :

Je tiens à m'excuser d'avance si ces points ne sont pas totalement conformes aux normes physiologiques, mais l'objectif est de les rendre compréhensibles pour tous.


  • La gestion de la performance ne peut être efficace que si elle est globale.

Afin d'atteindre une performance optimale, il est crucial de prendre en compte tous les facteurs qui peuvent avoir une incidence sur celle-ci, qu'ils soient physiques, mentaux, matériels, tactiques, environnementaux, etc.

En effet, la performance sportive doit être envisagée comme une voiture de course qui, même avec le meilleur moteur du monde, ne pourra jamais atteindre son plein potentiel si les pneus ne sont pas adaptés. Par exemple, passer un réel cap dans sa performance physique n’est possible que si le mental permet de réaliser les séances d’entrainement en étant concentré à 100%, si la nutrition vient soutenir l’intensité de l’effort ainsi que la création des adaptations recherchées et si la qualité de sommeil permet de récupérer des efforts.


  • La flexibilité métabolique

La clef pour débloquer de nouveaux niveaux d’adaptation et de performance.

Pourquoi s’entrainer à piloter une F1 avec du SP95 quand tu peux rouler plus vite avec un supercarburant ?

Merci Aitor Viribay Morales pour cette énorme marche de passée notamment sur le high carb. Allez voir ses infographies sur la nutrition sportive: https://glut4science.com/ (En anglais et espagnol).


  • La zone 2

Chercher à maintenir un tempo élevé (zone3) ou plutôt travailler pour que ce tempo devienne un tempo endurance naturel (zone2)?

Les possibilités de développement à long terme plus importantes (et transférables aux autres zones d’intensité) du travail en zone 2 me poussent à me tourner vers ce type de travail. Mais cela suppose d’accepter de prendre un temps de « mise en place » plus important et surtout pour les athlètes d’accepter de rouler doucement, particulièrement sur les phases de reprise de l’entraînement.


  • Variabilité interindividuelle

Qu’elle soit physique ou mentale, elle doit être prise en compte dans l'entraînement et cela passe grandement par des échanges libres et en toute confiance avec les athlètes.

Merci à Nathan Delacoste (son site) de m’avoir permis d’accélérer le mouvement et de continuer à m’améliorer pour entrainer l’humain plutôt qu’entrainer la machine.


  • Mieux n’est pas égal à plus

Principe simple, mais qui demande d’accepter d’en faire parfois moins et de faire confiance au procès d’entrainement. Désolé pour les premiers juniors que j’ai entrainés et qui ont réalisées plus de série que ce que j’ai pu donner à des coureurs pros.


  • Des séances d'entrainement sans exercices peuvent être efficaces voir nécessaire

Dans la continuité des 2 points précédents, J'ai appris que les entraînements sans exercice ( Frustrant tellement il y a de choses à optimiser) ne sont pas nécessairement perdus , tout dépend de l'accent mis sur certains aspects, tels que la récupération mentale, le plaisir de la pratique, ou encore la zone 2.


Un entrainement ne peut pas être efficace à long terme sans une bonne évaluation et calibration des zones d’entrainements. Prenons l’exemple de la FTP, souvent surestimée pour satisfaire son ego et se comparer avantageusement. Or, un travail de « seuil » bien calibré se montrera très efficace là où surestimé, il conduira tout droit dans un mur.



Enfin, il y a une chose pour laquelle je ne souhaite absolument pas évoluer - j'espère rester ainsi le plus longtemps possible - c'est de maintenir une ouverture d'esprit envers la découverte et les nouvelles méthodes d'entraînement.

Le monde scientifique (et moi-même encore plus), est en méconnaissance d’une grande partie des phénomènes physiologiques et des processus d’adaptations qui découlent des entrainements, en particulier lorsqu'il s'agit de stimulations et d'adaptations combinées. Des voies actuelles d’entrainement considérées comme idéales seront sûrement dépassées dans un futur proche par de meilleures combinaisons.

C'est pourquoi je souhaite continuer à chercher constamment à faire mieux, à m'améliorer et à améliorer les procès. . Pour toujours accompagner au mieux les athlètes et partager avec plaisir leurs performances et évolutions.

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